La Suisse encerclée: La neutralité armée suisse durant la Deuxième Guerre mondiale

by Stephen P. Halbrook

Editions Slatkine, Genève, 2000

SUMMARY

“ Toutes ces ordures de petites nations existant en Europe doivent être liquidées, quand bien
même, pour cela, on devrait nous appeler les bouchers de la Suisse ”. Cette déclaration d’Adolf
Hitler, en 1943, ne le cède en rien à celle de Joseph Goebbels, le ministre de la propagande
allemand : “ La Suisse, ce petit état puant… ” ! Tandis que les stratèges allemands préparent les
plans d’invasion de la Suisse, la Gestapo, quant à elle, établit de longues listes de Suisses à
exécuter au lendemain de la conquête. La Suisse demeurait alors le seul état démocratique libre
en Europe continentale, son peuple uni dans la résistance, son drapeau invaincu au milieu d’une
mer de croix gammées. Bien qu’officiellement neutre, la Suisse n’a pas caché sa sympathie pour
les Alliés. Sa tolérance traditionnelle envers les minorités et les réfugiés politiques, son refus
obstiné d’adhérer à l’ “ Ordre Nouveau ” poussèrent le Führer à vouer aux gémonies la seule
nation qui avait réussi à dissuader les attaques allemandes. Cet ouvrage est la première
publication d’un auteur anglophone à fournir un compte rendu objectif et solidement documenté,
année par année, de 1933 à 1946, sur le rôle militaire joué par la Suisse durant la Deuxième
Guerre mondiale : la politique de résistance suisse, les plans d’invasion nazis, les accords secrets
passés entre la Confédération helvétique et les Alliés. Comment une petite nation refusa de plier
devant les Nazis, Stephen Halbrook le rapporte ici par le menu, laissant à l’imagination le soin
d’envisager un déroulement historique bien différent si d’autres nations européennes avaient été
aussi bien armées et aussi déterminées à résister à la terreur nazie.